Depuis plusieurs mois, une expérimentation a été initié sur l’arrêt maladie par la sécurité sociale afin de lutter contre l’absentéisme au travail. Elle consistera à informer certaines entreprises des motifs d’arrêts de travail de leurs salariés afin de leur permettre de prendre conscience des types d’arrêts concernés et de leurs proportions.
Certains s’offusquent de la communication de ces données personnelles alors que d’autres sont révoltés que les « patrons » soient encore et toujours mis en cause.
A ceux qui s’offusquent la sécurité sociale répondra que la communication de ces données ne constitue en rien une violation du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) car elles seront évidemment anonymisées et il ne s’agit que de statistiques. Afin d’empêcher un rapprochement entre ces données et les salariés seules les entreprises de plus de 200 salariés pourront être concernées. En effet, dans des entités plus petites l’employeur pourraient trop facilement faire le lien entre un motif d’arrêt et un collaborateur.
Mais quoi répondre à ceux qui comme Jean-Michel POTTIER, vice-président de la CPME, estime qu’il serait plus judicieux de lutter contre l’absentéisme plutôt que de « s’en prendre aux employeurs« . Comme il l’indique « il est légitime de vouloir améliorer la prévention des risques, mais […] une partie de l’absentéisme n’est pas du ressort de l’organisation du travail. »
Cette expérimentation, qui a donné lieu à des premières visites d’entreprise dès novembre 2017, permettra probablement d’améliorer les conditions de travail de façon ciblée et de diminuer les risques psycho-sociaux, mais en aucun cas cela n’aura un impact sur les abus de certains salariés qui par définition ne sont pas basés sur de véritables troubles physiques ou psychologiques.